"La situation des peuples autochtones est au cœur des préoccupations de l’OIT depuis la création de cette organisation. La discrimination à l’égard des travailleurs appartenant à ces peuples, et l’exploitation dont ils ont fait l’objet sont à l’origine de l’adoption de certaines normes, telles que la convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930. Au cours des années 50, il est devenu de plus en plus évident que les conditions de travail imposées à ces peuples étaient la conséquence d’injustices et de préjugés profondément ancrés et intrinsèquement liés à la question plus large de leur identité, leur langue, leur culture, leur coutumes et leurs terres.
C’est la raison pour laquelle en 1957 l’OIT adopta, au nom du système des Nations unies, la convention n° 107 relative aux populations aborigènes et tribales. Cette convention fut le premier traité international à aborder la question des droits des peuples autochtones. Elle est toujours en vigueur à l’égard de 17 pays, dans lesquels elle constitue l’instrument garantissant certains droits minimums. Mais elle est fermée à toute novelle ratification depuis l’entrée en vigueur de la convention n°169."